Le deuil animalier
Famille
20 oct. 2025

"Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous."
Perdre un animal de compagnie, c’est plus que la disparition d’un être vivant : c’est la perte d’un compagnon de vie, d’un soutien émotionnel, parfois même (toujours si vous me demandez !) d’un membre de la famille. Le deuil animalier est souvent sous-estimé, mais ses effets psychologiques peuvent être très forts voire dévastateurs. Et franchement, I SEE YOU ! Si vous avez perdu un animal et que vous avez entendu ou senti un “c’est juste un animal”, cet article est pour vous, pour votre petit cœur parce que je sais ce que c’est, et je vous vois, i feel your soul et i am so sorry for your loss!
Si à l’inverse vous pensez que c’est ridicule, et que c’est exagéré parce que ce n’est pas une vie humaine, vous n’êtes SO pas au bon endroit.
Je suis de ceux qui pensent qu’on ne mérite pas les animaux vraiment ! Ils sont tellement plus purs que nous, tellement plus loyaux, plus tout !
Ils n’ont aucune idée de ce que c’est “le travail”, de ce qu’on fait quand on n’est pas avec eux à la maison, et yet, ils attendent patiemment. On est leur monde entier, quand pour nous ils ne sont qu’une partie du nôtre.
Ils passent beaucoup de temps à nous attendre, ils dépendent de nous pour vivre et sont si vulnérables. Alors si vous avez pris soin d’un animal, déjà bravo et merci d’être de ceux qui les aiment d’amour.
Comment se reconstruire après une telle perte ?
Suivez la guide ;)
Chiffres & réalité : à quel point ça touche
Allez, on se parle avec des chiffres because why not.
En France, 87,4 % des personnes possédant un animal considèrent celui-ci comme un membre de la famille (hell yeah)
Quand l’animal meurt, 76 % déclarent avoir vécu la perte comme un véritable deuil (les autres vraiment i wonder… vous me fascinez. Quelqu’un peut partager votre vie pendant plusieurs années, votre quotidien, et you’d still be “ok que fait on ce soir?” s’il disparaît ?)
78 % évoquent un sentiment de vide après la disparition.
33 % affirment même avoir traversé une forme de dépression après la perte.
Mais malgré le temps, 22,6 % n’ont toujours pas surmonté la perte de leur animal après plusieurs mois.
Ces données montrent que le deuil animalier n’est pas juste un « sentiment passager » : c’est une épreuve réelle, avec des effets durables.
Pourquoi c’est si dur
Un deuil de son animal de compagnie peut être aussi intense que le deuil humain, pour plusieurs raisons :
Attachement affectif très fort : l’animal partage les moments de vie, devient témoin de vos joies, vos peines, votre routine. Il offre une présence sans jugement et sans condition. Il est disponible quand on a besoin de lui.
Rupture de la routine : soin, promenades, alimentation… L’absence crée un vide concret au quotidien, et pour certains une vraie raison de se lever (je pense aux seniors par exemple).
Souvent peu reconnu socialement : la douleur peut être minimisée (« ce n’est qu’un animal »), ce qui accroît le sentiment de solitude, et d’incompréhension. C’est un peu touchy de dire qu’on ne vient pas travailler parce que notre chien est mort, pourtant ça mériterait une journée entière de plaid et glace au cookie dough.
Culpabilité, regrets, sentiment de responsabilité : “ai-je fait assez ? aurais-je pu faire autrement ?”… Souvent, la fin est à l’initiative de l’humain, pour abréger les souffrances de l’animal (merci pour eux btw), et c’est une décision difficile à vivre, sans parler du fait de voir l’animal mort ensuite.
Manque de rituels ou de temps pour faire le deuil : beaucoup ne se donnent pas le droit de pleurer, de dire adieu de façon significative.
Etudes sur les effets psychologiques
Selon Santévet / Ipsos (2025), 95 % des Français possédant un animal affirment que sa présence a un impact positif sur leur santé mentale, ce qui accentue le contraste et la blessure ressentie quand l’animal disparaît.
Une étude italo-française montre que les chiens eux-mêmes vivent une forme de deuil quand un congénère dans le foyer meurt : changement de comportement, besoin d’attention, isolement.
Étapes concrètes de deuil
Voici une feuille de route pour traverser ce deuil, intégrer la perte, et renouer avec la joie de vivre.
Étape | Ce qui se passe souvent | Ce que tu peux faire |
|---|---|---|
Choc / déni | Tu ne réalises pas encore ce qui est arrivé, tu te sens engourdi·e. | Laisse venir les émotions, ne te force pas à “être fort·e”. Parler à une personne de confiance, écrire ce que tu ressens, même si c’est confus, pleurer… |
Colère / culpabilité | Tu te demandes “et si j’avais…” ou tu es irrité·e, en colère contre la situation. | Identifie ces pensées, écris-les, parle-en. Tu peux aussi faire des gestes symboliques (lettre à ton animal, rituel d’adieu) pour dire ce que tu n’as pas pu dire. |
Tristesse / dépression | Pleurs, repli sur toi, perte d’intérêt pour ce qui te plaisait. | Prendre soin de toi : sommeil, nourriture, bouger un peu. Ne reste pas isolé·e. Thérapie, groupe, soutien. Fixer de petites routines. |
Acceptation / reconstruction | Tu commences à accepter le vide, à te souvenir sans douleur constante. Tu trouves un nouveau rythme. | Crée des rituels pour honorer la mémoire (photo, objet). Réinvestis-toi dans ce qui te fait sens. Célébrer el dia de los muertos par exemple. |
Ce sont les épreuves logiques du deuil, dont je vous parle d’ailleurs ici.
Rituels & honorer la mémoire
Des gestes concrets pour acknowledge la perte et vous permettre de vous souvenir avec amour :
Créer un petit sanctuaire : photo, jouet, collier, plante.
Organiser une cérémonie d’adieu : même simple, chez vous ou avec des proches.
Écrire une lettre à son animal : ce que vous avez vécu, ce que ça a changé pour toi.
Participer à un groupe de soutien ou forum. Parfois, lire les histoires des autres aide à se sentir moins seul·e.
Memoire numérique : album photo, vidéo, journal.
Célébrer la fête des morts en parlant avec ceux qui ont vécu de bons moments, et les raconter joyeusement.
Si ça ne passe pas, il est nécessaire d’envisager un soutien professionnel, si :
La tristesse devient envahissante, vous bloque dans la vie quotidienne (travail, sommeil, alimentation) pendant des mois.
Vous vous sentez coupable ou en colère au point de ruminer constamment.
Vous vous isolez, vous évitez tout rappel de l’animal, vous ne voulez plus sortir, voir du monde.
Vous avez des pensées de mort ou suicidaires. Parlez-en immédiatement à un professionnel, il n’y a pas de honte !
Le deuil animalier est une blessure profonde, mais comme la perte de n’importe quel proche, c’est l’occasion de découvrir ce qui compte vraiment, de vivre avec la mémoire au lieu d’être écrasé par la perte. On ne l’“oublie” pas, on fait de l’absence un espace où l’amour vécu continue de vibrer. Et please, on se souvient des bons moments et on se sent grateful d’avoir eu ce petit être dans sa vie <3
Se laisser le droit d’aller mal, c’est aussi s’offrir l’opportunité de s’élever.
Sources : Chien.fr+2Esthima+2, Savoir Animal+1, Nice-Matin+1, Santévet
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